Enseignants-personnels
Enseignants, personnels, étudiants et partenaires prennent la parole pour proposer une sélection de faits marquants de VetAgro Sup entre 2010 et 2020
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Sandrine Vidal,
responsable du pôle alternance à VetAgro Sup
01/09/2015 Ouverture de la voie de formation des ingénieurs par apprentissage
En septembre 2015, la première promotion d’apprentis ingénieurs a intégré le cursus agronomique. Ils étaient dix, recrutés par un nouveau concours national.
Quel chemin pour en arriver là ! Dès 2011, un groupe d’enseignants motivés s’est constitué pour concevoir et mettre en place cette nouvelle voie de formation. Ils ont pu s’appuyer sur l’implication d’entreprises partenaires venues apporter leur vision et attentes du monde professionnel.
Un des enjeux dans ce projet était de rapprocher l’école du monde de l’entreprise. Défi relevé puisqu’aujourd’hui on recrute 20 apprentis par promotion et on compte déjà 66 entreprises qui nous ont fait confiance pour former leurs apprentis ingénieurs. Nous prévoyons d’augmenter à 26 nos futures promotions d’apprentis.
Un merci tout particulier à notre partenaire FormaSup Auvergne, pour son appui indispensable !
Alexia Arnaud-Dupont,
coordinatrice de la licence pro ABCD à VetAgro Sup
27/07/2016 : La licence professionnelle ABCD est reconnue par la démarche ISO 9001,
La licence professionnelle ABCD, une formation multi-site sur la bio en expansion !
Fruit d’échanges au sein du réseau DGER-FORMABIO, la Licence professionnelle ABCD ouvre en 2008 et devient le premier diplôme Bac+3 à spécialité « agriculture biologique ». Portée par l’Université Clermont Auvergne (UCA) et VetAgro Sup, elle fait collaborer l’enseignement supérieur avec l’enseignement technique agricole, notamment en s’appuyant sur des établissements déjà engagés dans l’agriculture biologique (AB) sur leur territoire.
En 2010, la Licence est déjà active sur 5 sites géographiquement distants : Auvergne-Limousin, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées, Bretagne et Sud Méditerranée. En 2020, 15 établissements font maintenant partie du réseau, formant 10 pôles de formation : les sites Martinique, Grand-Est, Nord, La Réunion et Nouvelle Aquitaine s’ajoutent aux 5 précédents.
Chaque année, les 100 à 130 apprenants suivent un cursus dense, composé de cours communs en visio-conférences et relatifs à leurs spécificités régionales, avec des études de cas variées, sans oublier 2 voyages d’étude sur des salons professionnels BIO permettant de réunir chaque promotion et de préserver cohésion et convivialité. La formation se déroule en alternance, intégrant les différentes voies d’accès : initiale, continue et sous contrat d’alternance.
Depuis 2016, les établissements partenaires travaillent dans le cadre d’une démarche qualité ISO 9001 certifiée, envisagée comme un moyen de traduire le fonctionnement complexe de l’organisation multi-site, de conforter le travail d’amélioration continue et de donner plus d’efficience au pilotage interne porté par l’Université Clermont Auvergne et VetAgro Sup.
Cette licence, bien impliquée dans le réseau bio, contribue, à son niveau, au développement de l’agriculture biologique sur le territoire français.
Pr Olivier Lepage,
directeur du pôle de compétences en santé équine de VetAgro Sup DMV, PhD, Dip ECVS®
05/10/2016 : Inauguration du centre d’urgences et de soins intensifs équine
Un centre de formation en urgences et soins intensifs, pour un pôle de compétences en santé des équidés tourné vers l’international avec un ancrage régional fort.
La filière équine de notre région, forte d’environ 100 000 équidés, a l’originalité de compter presque la totalité des disciplines équestres et le pôle de compétences en santé des équidés de Lyon en est devenu l’acteur santé incontournable. Animé par l’union de professionnels, il œuvre dans les domaines de la formation, de la recherche et de la clinique du cheval. Cette dernière activité couvre les soins courants et de référé avec la possibilité d’y trouver le plus haut niveau de spécialisation. C’est en effet devenu un enjeu sociétal que d’offrir le meilleur en matière de santé et de bien-être à son cheval, compagnon ou athlète. Si le chiffre d’affaires de la Clinéquine est en constante progression, ce sont ses admissions en urgence qui montrent la plus forte augmentation. Pour assurer cette croissance dans le cadre d’un service public de continuité, elle s’appuie sur une équipe spécialisée et sur une mise à niveau technologique et de compétences permanente.
C’est ainsi qu’en 2016 s’est ouvert un centre d’urgences et de soins intensifs (CUSI) modulable pour accepter tout type d’urgences et équipé de manière à développer la médecine numérique. Cette adaptation structurelle s’est faite de pair avec l’acquisition de nouvelles compétences par un membre de l’équipe, la Dr vét. Desjardins, qui est devenue la première française spécialiste européenne en urgence et soins intensifs des équidés.
L’ambition constante de mutation aux besoins fait de ce pôle un acteur important du rayonnement national et international, que ce soit grâce à sa production scientifique ou à son offre de formation. Par ailleurs, depuis sa création en 2012, la Summer School équine a drainé des étudiants de plus de 35 pays et issus de 5 continents.
Isabelle Desjardins,
responsable du centre d’urgences et de soins intensifs de la Clinéquine de VetAgro Sup
Dip ACVIM, ECEIM, ECVECC-LA®
Joris H. Robben,
président de l’ECVECC, Faculty of Veterinary Medicine, Utrecht University, Pays-Bas
PhD, Dip ECVECC, Dip ECVIM-CA, ECVECC®
05/10/2016 : Inauguration du centre d’urgences et de soins intensifs équine
L’urgence et les soins intensifs sont une part importante du travail quotidien de tout praticien du privé ou spécialiste vétérinaire, qu’il soit interniste, anesthésiste ou chirurgien. Cette discipline vétérinaire s’est développée préalablement autour des animaux de compagnie puis des équidés. Le Collège européen d’urgences et de soins intensifs (European College of Veterinary Emergency and Critical Care - ECVECC®) a été fondé en 2014 et sa mission est de promouvoir et de développer cette jeune discipline, à la fois dynamique et passionnante, comme spécialité vétérinaire à l’échelle européenne.
L’ECVECC élabore et supervise des programmes de formation postuniversitaire, met à jour une liste de spécialistes en urgence/soins intensifs auprès du Conseil européen de spécialisation vétérinaire (European Board for Veterinary Specialisation - EBVS®) et stimule la recherche clinique dans cette voie.
Améliorer la qualité de soins de chevaux en situation clinique critique, particulièrement les poulains nouveau-nés, les chevaux adultes en post-opératoire, demande non seulement des infrastructures appropriées comme le CUSI de la Clinéquine mais aussi l’utilisation stratégique de matériel de pointe ainsi que la présence continue de spécialistes formés et entraînés, à la fois vétérinaires et techniciens.
Une exposition de qualité pour les étudiants vétérinaires pendant leur cursus de formation est d’autant plus importante que cette discipline requiert une bonne maîtrise de soi, des connaissances adaptées et une grande exigence face aux urgences vitales parfois stressantes mais aussi face à un programme de soins qui ne laisse pas de répit. L’intensité du soin continu et l’application de mesures strictes de biosécurité nécessitent des ressources importantes pour garantir la haute qualité des soins dont ces chevaux ont besoin.
Nous sommes très fiers que ce développement voit le jour à VetAgro Sup et encourageons fortement son développement et son extension à l’échelle européenne.
Olivier Aznar,
enseignant-chercheur en économie à VetAgro Sup
01/09/2017 : Création d’un partenariat entre VetAgro Sup et le VALTOM
Le VALTOM (syndicat pour la valorisation et le traitement des déchets ménagers et assimilés du Puy-de-Dôme et le nord de la Haute-Loire) a sollicité VetAgro Sup en 2017 pour une démarche expérimentale de diminution des biodéchets dans un établissement d’enseignement supérieur. Cela a conduit au stage de fin d’étude de Julie Legrand, étudiante ingénieure de VetAgro Sup. En parallèle, l’Association Développement Durable (ADD), regroupant étudiants et personnels, a vu le jour en 2017 sur le campus agronomique afin de promouvoir le développement durable.
Le stage de Julie Legrand au sein du VALTOM a impulsé une réflexion globale sur les biodéchets au sein de VetAgro Sup selon deux axes : la réduction du gaspillage alimentaire et la promotion du compostage.
Concernant le 1er axe, Julie Legrand a réalisé un état des lieux du gaspillage alimentaire au sein du restaurant collectif avec l’appui de l’ADD. La direction de VetAgro Sup a par la suite décidé de mettre en place un self collaboratif, pour limiter le gaspillage alimentaire (bar à salade, assiette unique, table de tri, etc). L’ADD a également mené une animation pour sensibiliser au gaspillage alimentaire. Le bilan s’avère aujourd’hui positif car la réduction du gaspillage alimentaire a été très importante. Concernant le 2e axe, il a été mis en place un composteur collectif, animé par l’ADD. Le compost produit est utilisé pour l’entretien quotidien des espaces verts et pour le potager étudiant.
Le partenariat avec le VALTOM, initié à cette occasion, se poursuit ainsi par le biais de l’enseignement via des projets collectifs en lien avec la formation ingénieur.
Luc Mounier,
directeur des formations à VetAgro Sup et responsable de la chaire bien-être animal.
01/01/2018 : Création de la chaire bien-être animal (BEA)
La prise en compte du bien-être des animaux est une attente sociétale de plus en plus forte. Pour répondre à cette attente, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a créé en 2017 le Centre National de Référence bien-être animal (CNR Bea), piloté par l’INRAE en lien avec les écoles vétérinaires, les instituts techniques et l’ANSES. Par la suite, en 2018, dans le cadre de la stratégie nationale sur le bien-être 2016-2020, la chaire bien-être animal voit le jour à VetAgro Sup, en appui au CNR. La chaire, initialement créée pour 3 ans, a finalement été reconduite jusqu’à fin 2022.
La chaire bien-être animal a trois missions principales :
1/ contribuer à la production et au transfert de connaissances scientifiques,
2/ favoriser les échanges entre les différents acteurs impliqués dans le bien-être animal et
3/ participer à l’information et à la formation autour de cette question. Pour cela, la chaire associe des personnes de VetAgro Sup (campus vétérinaire et ENSV-FVI) et des experts des écoles vétérinaires, des écoles d’ingénieurs, de la profession vétérinaire…
Depuis sa création, la chaire a entrepris différentes actions : de formations (auprès des éleveurs, des vétérinaires, des techniciens, d’étudiants, que ce soit en présentiel ou par l’intermédiaire de supports numériques notamment avec le MOOC sur le bien-être des animaux d’élevage), d’information et de sensibilisation avec la mise en place du #LeRendezVousBea sur les réseaux sociaux mais aussi d’échanges avec des industriels, associations et représentants des filières, d’appui aux politiques publiques ou encore des activités de recherche et d’expertise avec notamment le recrutement d’une post doctorante et d’une résidente vétérinaire.
Jeanne-Marie Bonnet-Garin,
directrice générale adjointe de VetAgro Sup, campus vétérinaire
23/01/2018: Création de l’association Dans les Yeux d’Hulk, en partenariat avec le service cancérologie comparée de VetAgro Sup, premier service dédié à l’oncologie vétérinaire en France
Acteur incontournable de la santé et du bien-être animal par une approche pluridisciplinaire, VetAgro Sup a résolument choisi d'améliorer la santé humaine selon le concept de la médecine partagée, approche "une seule santé" selon laquelle santés humaine et animale sont interdépendantes, le soin des animaux et le contrôle des zoonoses améliorant la santé humaine.
Or, nous avons le triste privilège de partager nos néoplasies avec l’animal. Et point de discrimination ni d’espèce, ni de race. Le concept d’ "une seule santé" s’illustre bien en oncologie car la lutte contre le cancer se clame à deux voix : il n’y a pas de frontières entre les deux médecines comme le dirait le Dr Mérieux, les armes s’échangent entre les médecins et les vétérinaires ; les modèles de tumeurs spontanées et expérimentales animales permettent des progrès considérables dans le traitement des maladies tumorales et les thérapeutiques les plus innovantes de la médecine humaine sont par ailleurs à disposition des animaux.
Parce qu’avec nos amis les bêtes nous partageons la maladie et que nos destins sont liés sur le chemin de la science, nous avançons la patte dans la main à petits pas, nos pieds, coussinets, sabots, onglons foulant un même terreau d’études, essais précliniques et cliniques, d’où naîtront de nouvelles thérapeutiques partagées.
Il est dit que David seulement muni d'un sac de six cailloux affronta son adversaire le géant Goliath lourdement armé. « David lança trois pierres ciblées à la tête de Goliath. Goliath tomba mort. » Les scientifiques développent de plus en plus d’ingéniosité pour vaincre l’immense fléau à l’aide de petites molécules lancées avec une fronde thérapeutique qui cible spécifiquement les cellules cancéreuses ou leurs composants et ils sont ainsi capables aujourd’hui de mettre à terre et à mal cette immense et grandissante pathologie. Et de généreux donateurs que nous remercions apportent les ressources financières indispensables aux avancées scientifiques : par le fruit de leurs actions bénévoles ils donnent les moyens aux équipes de recherche pour lutter contre le cancer ou plutôt les cancers tant ils sont divers et malins dans leur façon de se propager.
Il y a de l’espoir car il y a du génie chez les médecins et les vétérinaires unis dans leurs travaux sous la bannière One Health.
Eve Balard,
ingénieure au département Agricultures et Espaces de VetAgro Sup, coordinatrice du MOOC BIO
16/04/2018 : Création du MOOC Bio
Pour ou contre : qui n’a pas son idée sur l’agriculture biologique ?
Le projet de MOOC sur l’agriculture biologique est né en 2014 d’un constat qu’il existait une grande diversité de ressources sur l’agriculture biologique accessibles au grand public mais qu’elles manquaient parfois d’objectivité. Initié par Agreenium et l’INRAE, c’est finalement VetAgro Sup qui a coordonné ce projet, fort de son expérience sur l’agriculture biologique.
Ce cours en ligne gratuit et ouvert à tous vise à diffuser de l’information transversale rigoureuse sur l’agriculture biologique et amener les participants à la questionner. Il a été diffusé aux printemps 2018, 2019 et 2020 sur la plateforme FUN MOOC et a réuni 26 536 inscrits. De 7 à 77 ans, des femmes et des hommes de 123 pays, titulaire d’une thèse ou d’aucun diplôme scolaire, ont pu en apprendre davantage sur le bio et échanger entre eux via des modalités pédagogiques résolument interactives (forum de discussion, évaluation par les pairs, page Facebook).
J’ai rejoint le projet en 2017 pour en assurer la coordination. L’implication de VetAgro Sup a été multiple : des enseignants et enseignants-chercheurs ont imaginé puis réalisé les activités pédagogiques ; des étudiants de la section cinétudes ont tourné des séances vidéos chez des agriculteurs et des micros-trottoirs ; des personnels d’ABioDoc, de la licence professionnelle ABCD, de la direction ont été interviewés pour apporter leur regard d’experts ; des étudiants du Fil vert (ensemble de modules portant sur l’agriculture biologique) assurent l’animation des réseaux sociaux… Autant d’occasions d’en savoir plus sur le bio à VetAgro Sup, en France et dans la Monde !
Ce projet a permis de créer un réseau partenarial avec d’autres écoles d’ingénieur agronome (Agro Paris Tech, Bordeaux Sciences Agro et Isara Lyon), des instituts de recherches et développement (INRAE, CIRAD, ITAB) et des structures locales ou nationales intéressées par cette thématique (Clermont Auvergne Métropole, Agence bio, Formabio - réseau thématique de l’enseignement technique, AGREENIUM).
Yves Michelin,
directeur scientifique adjoint et professeur en systèmes d’information géographique à VetAgro Sup
02/07/2018 : Contribution de VetAgro Sup au comité scientifique international pour l’inscription de la chaîne des Puys - faille de Limagne sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO
Un partenariat original entre VetAgro Sup et le Conseil Départemental du Puy de Dôme.
Quand Cécile Olive Garcia du conseil général du Puy de Dôme est venue me rendre visite en 2008 pour me présenter le projet d’inscription de la chaîne des Puys sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et me demander mon avis à ce sujet, je ne me doutais pas que j’allais m’engager pour plus de dix ans dans cette grande aventure.
Au départ, elle s’était adressée à moi comme à d’autres chercheurs clermontois, géologues, géographes, historiens, parce que j’avais publié à la Maison des Sciences de l’Homme, à Paris, un ouvrage sur l’histoire des paysages de la chaîne des Puys de -13 000 ans à nos jours. Elle voulait vérifier que l’idée n’était pas scientifiquement infondée et recherchait des conseils pour construire l’argumentaire de la candidature. Il faut savoir que le processus d’inscription est un parcours long qui exige de construire un argumentaire scientifique solide pour caractériser la Valeur Universelle exceptionnelle, comparer le site à d’autres lieux équivalents, garantir l’intégrité du bien et proposer un plan de gestion assurant la protection et l’accès au public en s’appuyant sur les communautés locales d’habitants.
Très vite, mon implication a dépassé le cadre personnel pour plusieurs raisons. D’un point de vue pratique, construire un argumentaire solide nécessitait de produire de nombreux documents, en particulier des cartes et il fallait aussi mobiliser les habitants et acteurs locaux. Autant de tâches qui prennent du temps ; ce qui a conduit le conseil départemental et le parc des Volcans, autre partenaire majeur du dossier, à proposer des stages de fin d’étude et des travaux de groupes d’étudiants. Mais de manière plus stratégique, ce dossier a été l’occasion d’officialiser le partenariat entre le conseil départemental et VetAgro Sup car, à partir de 2011, mon implication a pris des proportions plus conséquentes. Les trois premières années, il s’agissait d’une étude de faisabilité et j’intervenais dans le conseil scientifique du projet. Lorsqu’il s’est avéré que le projet était faisable, les demandes se sont accrues. Il faut dire que le conseil départemental a fait le choix de monter le dossier en interne, en s’appuyant sur les compétences scientifiques présentes sur le site clermontois dans les domaines de la géologie avec le laboratoire Magma et volcans, de la géographie avec le Ceramac et avec VetAgro Sup pour les aspects concernant le paysage et le plan de gestion. Cette situation est tout à fait exceptionnelle et a été très bien évaluée par les experts internationaux ainsi que par plusieurs pays qui souhaiteraient travailler ainsi. Le sujet est devenu objet d’enseignement dans le master de géographie que nous cohabilitons et dans différentes options ainsi qu’une étude de cas pour des étudiants taiwanais que nous accueillions. Plusieurs travaux de groupes, modules spécialisés, enquêtes auprès de la population, travaux cartographiques, ont ainsi contribué à nourrir le dossier de candidature.
Parmi les impacts indirects très positifs de ce partenariat, je citerais sur un plan scientifique, la possibilité sur ce sujet de présenter d’une dizaine de communications dans des colloques internationaux, de publier des articles, d’encadrer deux thèses de géographie en partenariat avec mon collègue Laurent Rieutort de l’UCA et d’organiser en 2013 un colloque international à Clermont sur le thème de la gestion des sites naturels habités, inscrits au patrimoine mondial. Mais ce partenariat a aussi été l’occasion de promouvoir l’école dans les nombreux échanges, reportages et documentaires qui ont traité de cette candidature et des caractéristiques originales du site. Enfin, cette implication a été l’occasion d’enrichir les cours aussi bien en option que dans les masters, de proposer ce sujet dans des universités d’été, plusieurs fois à la fête de la science ou dans des cours à l’étranger et il serait tout à fait possible de développer encore cela dans le futur.
Pour conclure, j’ai aussi beaucoup appris de cette expérience, aussi bien sur un plan mais aussi dans le domaine des relations internationales. Je voudrais aussi témoigner du très grand soutien que j’ai reçu de la part de la direction qui m’a toujours soutenu tant dans l’ex ENITA qu’à VAS, des collègues et des personnels des deux campus, des étudiants tout au long de cette décennie et je peux vous assurer que dans les périodes de doute, après les deux premiers renvois pour compléments d’information, cela m’a fait chaud au cœur. Sans vouloir parler en son nom, je pense que le Président du conseil départemental a aussi beaucoup apprécié ce partenariat original dont il a fait officiellement mention devant les ministres venus célébrer la première année d’inscription en juillet 2019 et qu’il a manifesté son souhait de le poursuivre dans les années à venir, en particulier pour préparer la prochaine évaluation qui aura lieu en 2022.
De beaux sujets en perspective pour nos futurs étudiants !
Audrey Michaud
enseignante-chercheuse en sciences animales, responsable du Master GLOQUAL à VetAgro Sup
Adeline Vedrine
enseignante en sciences animales, coordinatrice du Master GLOQUAL
à VetAgro Sup
01/09/2019 : Ouverture du master GLOQUAL « Global quality in European livestock production », enseigné en anglais,
Le master GLOQUAL a ouvert ses portes en 2019 après plusieurs années de réflexion avec les partenaires de Bordeaux Sciences Agro, de l’Université de Lorraine/École nationale supérieure d'agronomie et des industries alimentaires (ENSAIA) et de l’INRAE.
Dans un contexte de crises écologique, sociétale, sanitaire et économique questionnant l’élevage et sa place dans notre société, il nous a semblé important de former des cadres pour penser les systèmes d’élevage de demain et répondre aux nouveaux enjeux.
C’est l’objectif de ce master, qui propose une formation à l’évaluation de la qualité globale des modes de production. C’est-à-dire donner les moyens d’analyser les modes de productions animales en couplant les aspects sanitaires, économiques, environnementaux, territoriaux, de production mais aussi éthiques et philosophiques, dans l’objectif de répondre à des attentes spécifiques sur un territoire donné.
Cette approche permet de tenir compte du point de vue de tous les acteurs concernés par cette production agricole pour trouver une solution acceptable par toutes les parties et revaloriser l’élevage dans notre société. Pour cela, des professionnels et spécialistes, des sciences biotechniques, humaines et sociales sont mobilisés pour partager leur expertise, savoirs, méthodes et outils innovants adaptés à ce contexte complexe et changeant.
Cette formation, à vocation internationale et dispensée en anglais, permet un recrutement d’étudiants à l’international et des partenariats avec des universités étrangères, atouts indéniables pour enrichir les débats et réflexions mais aussi pour penser un élevage mondial d’une meilleure qualité.
Christophe Chassard,
directeur de l’UMRF
Laurent RIOS,
professeur en biotechnologies et sciences des aliments – correspond VetAgro Sup de l’UMRF
03/12/2019 : Signature de la convention de partenariat qui scelle la triple tutelle de l'UMR Fromage (INRAE, UCA, VetAgro Sup)
L’Unité Mixte de Recherche sur le Fromage (UMRF 0545) est une entité récemment créée en 2017 pour fédérer trois collectifs de recherche basés sur Aurillac et Clermont-Ferrand. Les trois tutelles (Université Clermont Auvergne, INRAE et VetAgro Sup) ont choisi d’unir leurs forces et de rassembler au sein de cette unique structure tous les chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, techniciens et doctorants travaillant sur le fromage.
Elle associe ainsi des personnels scientifiques aux compétences disciplinaires complémentaires : écologie microbienne, biologie moléculaire et bioanalyse (particulièrement portés par les collectifs de l’INRAE et de l’UCA), technologie alimentaire, nutrition ou encore biophysique, sciences sensorielles et du consommateur (portés spécifiquement par le collectif de VetAgro Sup). L’objectif général de l’UMRF est de mieux comprendre la construction des qualités sensorielle et nutritionnelle des fromages traditionnels (notamment les fromages au lait cru), et ce, pour accompagner leurs évolutions/innovations en intégrant les attentes des consommateurs et les exigences sociétales en termes de sécurité sanitaire/santé et de durabilité.
Notre ambition est de positionner l’UMRF comme une structure de référence pour la recherche fromagère au niveau régional et national, puis à l’international, pour contribuer aux très nombreux enjeux (technologiques, sociétaux, environnementaux…) pour favoriser la durabilité et le développement des productions fromagères.
Angéli Kodjo,
enseignant-chercheur et directeur du Laboratoire des leptospires et analyses vétérinaires (LAV)
02/01/2020 : Création du laboratoire des leptospires et analyses vétérinaires – LAV
Ces 10 dernières années, mes activités de recherche et de diagnostic ont été focalisées sur les leptospires. J’ai ainsi créé le Laboratoire des leptospires au sein de VetAgro Sup en 2008, dans la foulée du départ à la retraite du Pr Geneviève André-Fontaine de l’ENV Nantes, qui est à l’origine du premier laboratoire du genre à Nantes, une véritable pionnière. A l’été 2019, avec la Direction Générale, nous avons jugé qu’il était bon d’unir les expertises du Laboratoire des Leptospires et celles du Laboratoire Vétérinaire départemental du Rhône au sein d’une entité unique.
C’est ainsi qu’est né le laboratoire des Leptospires et Analyses Vétérinaires qui a officiellement vu le jour en janvier 2020.
Grâce à ses activités de prestation et d’expertise, le laboratoire a réaménagé et équipé une plateforme avec du matériel de pointe et entretient de nombreuses collaborations avec des partenaires industriels du monde vétérinaire bien sûr, mais également du monde médical. Cette dimension a pris une nouvelle ampleur depuis mai 2020 avec la crise sanitaire liée à l’épidémie de la Covid-19 humaine. En effet, à l’instar d’autres structures de VetAgro Sup, le laboratoire s’est engagé solidairement dans le dépistage du virus SARS CoV2 par la PCR (Polymerase Chain Reaction). Aujourd’hui, il traite plus de 5 000 échantillons prélevés dans des établissements de santé, en appui des laboratoires de biologie médicale Novelab et de l’hôpital de Villefranche sur Saône.
Ces analyses sont réalisées dans nos laboratoires sécurisés du bâtiment d’infectiologie « Galtier » de VetAgro Sup, du nom de Pierre Victor Galtier (1846-1908), vétérinaire et professeur à l’école nationale vétérinaire de Lyon, dont les travaux les plus remarqués, au service de la santé publique, portaient sur la rage.
Cette activité d’analyse illustre l’implication des laboratoires vétérinaires dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Elle permet ainsi aux équipes de VetAgro Sup de mettre leurs compétences et leur expertise au service de la santé humaine et à une plus grande échelle, au service de la santé globale.
Estelle Loukiadis,
directrice scientifique à VetAgro Sup
14/01/2020 : Lancement à Lyon du hub mondial en Santé Publique Vétérinaire
60 % des maladies infectieuses humaines étant d’origine animale, les vétérinaires, d’abord nés pour soigner les animaux, sont indispensables à la préservation de la santé des hommes au travers de celle des animaux.
L’actualité montre encore à quel point santé animale et santé humaine sont imbriquées et à quel point les approches de santé publique vétérinaire (SPV restent primordiales face à ces problématiques majeures et croissantes au niveau mondial.
Aussi, forts d’un écosystème régional structuré autour du One Health, nous avons impulsé en 2020, avec une des rares sociétés pharmaceutiques encore en activité dans le domaine de la santé humaine et animale, Boehringer-Ingelheim, la création d’une Chaire industrielle en Santé Publique Vétérinaire. Portée également par le CNRS et l’Université Claude Bernard Lyon 1, cette chaire, labellisée IDEX Lyon, vise à créer une dynamique interdisciplinaire en santé publique vétérinaire autour de 3 piliers :
- La création de formations transdisciplinaires pour des publics diversifiés et internationaux. Ces formations seront développées notamment par notre école interne, l’ENSV-FVI, centre collaborateur de l’OIE,
- La mise en place de travaux de recherche ambitieux intégrant éco-épidémiologie et socio-économie pour aider aux choix de plans d’intervention en santé animale. Ces projets phares pour notre politique scientifique centrée autour du One Health seront menés au sein d’une unité de recherche de haut niveau en matière d’épidémiologie évaluative & prédictive, le Laboratoire de biométrie et de biologie évolutive.
- Le développement d’outils d’aide à la décision pour le contrôle des épidémies à destination des pouvoirs publics et des industriels, au cœur de nos missions de transfert de connaissances et d’appui.
Sébastien Gardon,
enseignant-chercheur en science politique, Inspecteur stagiaire de la santé publique vétérinaire, ENSV-FVI VetAgro Sup
Amandine Gautier,
enseignante-chercheuse en science politique, Formation et recherche SHS-One Health, ENSV-FVI VetAgro Sup
Christophe Déprés,
enseignant-chercheur en économie de l’environnement, co-responsable de l’option Agriculture Environnement Santé et Territoire du cursus ingénieur, VetAgro Sup
09/03/2020 : Ouverture du DE One Health en pratiques
VetAgro Sup et One Health : une évidence !
L’idée de mettre en place un nouveau diplôme d’établissement sur le One Health a émergé pour la première fois lors de l’Assemblée Générale de VetAgro Sup qui s’est tenue en octobre 2018 sur l’hippodrome de Parilly. Avec Christophe Déprés, nous intervenions devant le personnel de l’établissement pour présenter les passerelles entre les cursus et les échanges entre enseignants en partant notamment du cas de la nouvelle Option Agriculture Environnement Santé et Territoires qui venait d’être mis en place sur le campus agronomique. Entre deux courses de chevaux, nous échangeons sur nos projets en cours et décidons de construire une nouvelle formation transversale pour valoriser les travaux déjà réalisés ou en cours sur les relations entre santé et biodiversité.
Depuis quelques années déjà, notamment à l’Ecole Nationale des Services Vétérinaires (ENSV), différents travaux nous avaient permis de nous intéresser aux problématiques de crises sanitaires en relation avec les enjeux de biodiversité (faune et flore sauvages), sous l’impulsion de Marc Artois. Avec Sylvie Mialet, nous avons participé au Groupe de travail Santé et Biodiversité du Plan National Santé Environnement 3. Dans ce cadre, nous avons rencontré Romuald Berrebi, en charge de l’expertise à l’Agence Française de la Biodiversité. Sur une idée de Gilles Pipien, il nous proposa de travailler sur les acteurs et les enjeux de l’interface entre santé et biodiversité. L’arrivée d’Amandine Gautier, politiste et sociologue, comme post-doc sur ce projet, nous a permis de lancer des travaux individuels et collectifs pour les étudiants des trois parcours de VetAgro Sup, de faire un état des lieux des institutions et des initiatives autour de cette interface et d’intervenir dans différentes séminaires et colloques et de publier sur ces questions.
Cette visibilité nous met d’emblée au cœur d’un vaste réseau d’acteurs spécialistes du vivant (vétérinaires, médecins, écologues, agronomes, ingénieurs, etc.), à la fois experts et politiques, qui œuvrent à donner une existence plus concrète à ce concept de One Health.
Ce positionnement original et inédit (par l’apport des sciences sociales) nous conforte dans l’idée de proposer une formation continue en format court (3 semaines) offrant un éventail de ce réseau et permettant de mieux concrétiser le triptyque « expertise/recherche/formation » qui reste au cœur de l’enseignement supérieur. Le DE One Health en pratiques, qui va ouvrir sa deuxième session, bénéficie déjà d’une reconnaissance dans le paysage scientifique et professionnel, en étant notamment reconnu comme formation à soutenir dans le futur PNSE4 (Plan national Santé-Environnement 4) et par les professions, vétérinaire notamment au niveau de l’ordre, des syndicats ou de l’académie, etc. Une grande conférence Prendre soin du vivant, "Une seule santé en pratique ?" se tiendra en mars 2021 sur le campus vétérinaire de Marcy-l’Etoile et viendra parachever cette aventure collective qui place VetAgro Sup au cœur des enjeux de One Health.
©VetAgro Sup